Un peu avant midi, le parking est encore désert. Seules quelques voitures occupent le peu de places à l’ombre. À l’intérieur, le grand comptoir accueille les premiers clients qui commencent à peine à prendre l’apéro. Placé au rez-de-chaussée du grand bâtiment, le bar est certes au frais, mais aussi dans la pénombre.
Les animaux empaillés et les poutres en bois ajoutent un côté suranné. Sur l’un des murs, les photos des enfants de Christophe Fumey, le patron, côtoient des publicités de lingeries. En fond, la télévision déroule les informations du jour, sans arriver toutefois à captiver l’auditoire du bar. Tout le monde se parle, se lance des blagues, et bien sûr trinque. Le réseau social, pour une fois, n’est pas dans le téléphone mais autour du zinc.
Christophe Fumey connaît ses clients. « Quand ils arrivent, je sais ce qu’ils vont boire ! » se vante ce patron atypique. Il leur lance quelques mots qui se veulent rigolos. « Je veux...